Activités

Le débat éthique sur les enjeux environnementaux qui domine l’espace public est axé sur les intérêts des humains. Qu’on soit pour ou contre des mesures musclées pour protéger le caribou forestier, on en appelle à l’intérêt des travailleurs forestiers, ou encore au droit des individus à vivre dans un environnement riche en biodiversité. Selon plusieurs éthiciens de l’environnement, c’est la forme même des délibérations, centrées sur les intérêts humains, qui serait en cause dans la crise écologique actuelle.

En défendant la dignité morale des écosystèmes que nous habitons, l’«éthique de la terre», initialement défendue par Aldo Leopold, forme un rempart contre le statu quo, selon lequel les écosystèmes ne seraient que de simples «ressources» qui nous offrent des «services écologiques ». Dans cette optique, comme les mesures de protection du caribou entraîneraient la protection de plusieurs autres espèces, on peut plaider qu’il s’agirait d’actions en faveur de la santé de nos forêts. Mais peut-on parler de la santé écosystémique comme on parle de la santé humaine? Un écosystème dégradé est-il malade? Nous aborderons ces problèmes et conclurons par une brève présentation des bourses d’initiation à la recherche pour la relève au collégial (BIRC).