Projets de recherche

Description

Le projet a pour but de sensibiliser plus efficacement les journalistes œuvrant dans tous les types de médias québécois et franco-canadiens en tentant de mieux comprendre la manière dont ils perçoivent eux-mêmes le monde complexe des sciences. Il nous paraît crucial, pour comprendre plus adéquatement comment se fait le passage des énoncés scientifiques à leur compréhension par le grand public, d’enquêter auprès des journalistes qui assurent la diffusion de certains résultats scientifiques et créent ainsi « la nouvelle ». Les discours actuels sur les rapports entre les scientifiques et les citoyens et citoyennes mettent essentiellement de l’avant l’importance, pour les scientifiques, de sortir de leurs laboratoires pour s’impliquer davantage auprès du « grand public ».Le postulat implicite derrière cet objectif est qu’en « expliquant » leurs travaux et leurs activités à un « public non académique », les chercheurs vont naturellement contrer la perception d’un déclin d’intérêt envers les sciences, voire d’un scepticisme grandissant envers leurs activités, pour ne pas dire d’une montée de courants antiscience.

Or, s’il ne fait aucun doute qu’il faut maintenir des échanges ouverts et didactiques entre les scientifiques et les citoyens (et d’autres demandes focaliseront sans aucun doute sur le grand public), il demeure que la diffusion des informations dans l’espace public passe d’abord et bien plus souvent par le biais d’intermédiaires comme les journalistes et les médias d’information (journaux, radio, télé) – aujourd’hui accessibles surtout par Internet et des plateformes relais, comme Facebook et d’autres médias socionumériques – que par des rapports directs et non médiatisés entre savants et citoyens. Cette étude permettra de faire accroitre notre compréhension de la perception de la science par les médias d'ici tout en comparant les données avec les mêmes résultats européens.

Nous comptons à la fois utiliser les résultats de cette enquête pour l’élaboration des outils de formation, et les diffuser non seulement dans des publications savantes, mais également dans les médias classiques et des revues destinées aux professionnels, comme le magazine Le Trente.