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Responsable : Yves Gingras

Les travaux de cet axe s’intéressent aux transformations des institutions du savoir, à la formation et l’évolution des champs disciplinaires et aux problèmes épistémologiques au cœur de la production scientifique. L’expertise du CIRST en histoire et philosophie des sciences se rassemble autour de questions fondamentales sur la production du savoir, depuis l’actualité des débats sur l’autonomie des universités jusqu’à l’épistémologie comparée de disciplines, en passant par l’analyse de la formation de réseaux savants. 

La dynamique interdisciplinaire du CIRST rend possibles des travaux d’édition et de diffusion d’œuvres intellectuelles fondatrices en STS qui bénéficient des expertises complémentaires de nos membres, entre autres en sciences de l’information et en informatique.


Thème 1 : Les transformation des structures institutionnelles du savoir

Pour comprendre l’évolution des savoirs scientifiques, le CIRST s’intéresse aux mutations des universités en tant qu’institutions du savoir, à leurs déterminants sociologiques et à leur historicité.

Des équipes étudient les effets de facteurs conjoncturels (ex. : une crise sanitaire inédite comme la COVID-19) sur les effectifs étudiants et leurs parcours ainsi que sur le poids relatif de domaines disciplinaires et types de formation au Québec. Ces travaux alimentent des études sur les modes de fonctionnement et de gouvernance des institutions d’enseignement et de recherche en France et au Québec et leurs effets sur la collégialité. Ces travaux, en brossant un portrait de d’héritages communs et de divergences, enrichissent les échanges intellectuels autour d’enjeux actuels, en particulier la liberté académique et l’autonomie des universités.


Thème 2 : Les réseaux intellectuels et l’évolution des savoirs

Des travaux spécialisés sur des corpus documentaires et autour de grandes figures de l’histoire et de la philosophie des sciences catalysent des conversations au CIRST sur la formation de collectifs, de champs et autres structures intellectuelles et sociales, et sur leurs rôles dans l’évolution des savoirs.

Un premier ensemble de travaux documente la mutation, au sein des institutions, de collectifs intellectuels en disciplines et spécialités. Dans ce cadre sont étudiées, entre autres, la contribution de Wittgenstein à la discipline des fondements des mathématiques, l’histoire de la logique et l’épistémologie de l’historiographie, notamment autour des travaux de Collingwood. Des recherches concernent la réception des travaux de Stuart Mill en français, et d’autres la production philosophique de réseaux intellectuels importants comme l’Académie de Berlin au 18e siècle.

Un second ensemble de travaux fédère des équipes intéressées par la philosophie des sciences de la vie et par les humanités médicales et l’histoire de la pensée biologique, sous la forme d’un terrain de recherche commun et fédérateur autour du vivant et de la santé. Parmi d’autres initiatives, un important travail d’édition des œuvres de Canguilhem accompagne la constitution et la valorisation d’un fonds d’archives inédites documentant son apport majeur à l’histoire de la pensée biologique. 


Thème 3 : Les problèmes épistémologiques au cœur de la production des savoirs

Dans le sillage d’un chantier collectif autour de la preuve en science, des membres étudient des problèmes épistémologiques sensibles affectant à la fois l’élaboration du savoir scientifique, sa mobilisation et sa circulation hors des lieux de sa production.

Des projets sont consacrés à la notion de preuve en histoire et à l’histoire de la notion de preuve, notamment en lien avec une étude du rapport entre scepticisme et science chez Hume. Les problèmes épistémologiques sont aussi examinés dans le cadre de pratiques situées, tant dans le champ des sciences naturelles que sociales. Ces études, envisagées depuis des contextes disciplinaires aussi divers que l’astrobiologie ou la psychologie et la psychiatrie, éclairent leur formation et leur évolution et d’autres travaux rassemblent des chercheurs autour des concepts d’écosystème et de biodiversité pour sonder les valeurs et principes au fondement de leurs définitions. Sont aussi analysées les conceptions dominantes du savoir scientifique dans l’enseignement des sciences, puis les biais cognitifs à l’œuvre dans l’interprétation des savoirs scientifiques chez les décideurs politiques.

Membres
Projets en cours
Projets terminés

Ghyslain Bolduc

Cégep Édouard-Montpetit

Frédéric Bouchard

Université de Montréal

François Claveau

Université de Sherbrooke

Antoine Corriveau-Dussault

Collège Lionel-Groulx

Stéphane Couture

Université de Montréal

Pierre Doray

Université du Québec à Montréal

Robert Gagnon

Université du Québec à Montréal

Yves Gingras

Université du Québec à Montréal

Vincent Guillin

Université du Québec à Montréal

Pierre Canisius Kamanzi

Université de Montréal

Molly Kao

Université de Montréal

Mahdi Khelfaoui

Université du Québec à Trois-Rivières

Alexandre Klein

Cégep André-Laurendeau

Vincent Larivière

Université de Montréal

Julien Larregue

Université Laval

Christian Leduc

Université de Montréal

Christophe Malaterre

Université du Québec à Montréal

Mathieu Marion

Université du Québec à Montréal

Marie-Jean Meurs

Université du Québec à Montréal

Stéphane Moulin

Université de Montréal

Pierre-Olivier Méthot

Université Laval

Mathieu Ouimet

Université Laval

Dario Perinetti

Université du Québec à Montréal

Patrice Potvin

Université du Québec à Montréal

Julien Prud'homme

Université du Québec à Trois-Rivières