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Éditorial

Si tant est qu'elle existe véritablement comme entité distincte, la géographie québécoise d'expression française ne cesse d'évoluer, comme toute autre. Aussi, est-il opportun de jeter un regard, ou plutôt des regards, sur ses tendances récentes. Tel est l'objet de la présente série d'articles réunis au sein de la revue Canadian Geographies / Géographies canadiennes. L'idée de ce recueil a émergé lors du colloque du Regroupement des géographes du Québec (RGQ) tenu à Montréal du 16 au 18 novembre 2022. À terme, il en résulte non pas un portrait exhaustif de la géographie québécoise francophone, mais plus simplement quelques témoignages illustrant à leur manière la pluralité des pratiques de la géographie au Québec. À défaut d'être complet, ce tableau prolonge utilement les exercices du même genre publiés dans les Cahiers de géographie du Québec depuis une vingtaine d'années, des « Chantiers de la géographie » (Mercier et Lamarre, 2006) aux « Malaises et défis de la géographie au Québec dans les années 1970 et 1980 » (Thouez, 2010), en passant par les « Jalons historiques et épistémologiques de la géographie québécoise » (Bédard, 2011) et « La géographie québécoise: un regard particulier ? » (Bédard et al., 2017). Si elle ne démontre pas clairement la spécificité de la géographie québécoise, cette plus récente contribution atteste de la diversité des influences de toutes provenances qui la pénètrent, Plus encore, elle indique que la géographie québécoise contemporaine est bel et bien au diapason des canons les plus actuels de la discipline telle qu'elle se pratique à l'échelle internationale. Cela étant, on remarque qu'elle n'en est pas moins teintée de son histoire et des particularités des milieux scolaire, universitaire ou professionnel québécois où celle-ci s'exprime.

Simard, M., Pelletier, R., Mercier, G. et Déry, C. (2024). La géographie québécoise d'hier à aujourd'hui. Canadian Geographies / Géographies canadiennes, 68(2), 162-167