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Dérives de l’évaluation de la recherche. Du bon usage de la bibliométrie
Description
Depuis quelques années, le mot « évaluation » agite le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur. On veut tout évaluer : les enseignants, les professeurs, les chercheurs, les programmes de formation et les universités. Les indicateurs « d’excellence » et de « qualité » se multiplient sans que l’on sache toujours sur quelles bases ils ont été construits. Parmi les nombreux « indicateurs d’excellence » mis au service d’une vision gestionnaire de la production de connaissance, le « h-index » et autres comptages des publications sont érigés, parfois par les chercheurs eux-mêmes, en étalon absolu de la valeur de leur activité. » Le propos consiste à montrer pourquoi et en quoi « les usages courants des indicateurs utilisés pour mesurer l’activité scientifique ou classer les universités ne respectent pas les conditions mêmes de leur validité et de leur pertinence telles que la bibliométrie la construit de manière rigoureuse. Dans le domaine du savoir comme ailleurs, une orientation scientifique de la recherche devrait se donner les moyens de rompre avec le pilotage par des indicateurs utilisés à contre-emploi, et qui tiennent souvent lieu d’expertise.
Référence
Gingras, Y. (2014). Les dérives de l’évaluation de la recherche. Du bon usage de la bibliométrie. Paris : Raisons d’agir.