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Responsable : Vincent Larivière

Cet axe éclaire les liens entre les politiques de la recherche et les manières de la mesurer et de l’évaluer. La production continue d’indicateurs et d’outils de mesure stimule des recherches sur les outils eux-mêmes et sur les acteurs qui les mobilisent, notamment dans l’élaboration de politiques scientifiques et dans la gestion de l’innovation. 

La convergence des perspectives en communication, en histoire, en gestion de l’innovation, en sociologie, en science de l’information, informatique et philosophie permet d’étudier la circulation des produits de la recherche en renouvelant l’expertise du CIRST dans la mesure de la science par le développement de méthodes d’avant-garde en humanités computationnelles.


Thème 1 : Les politiques et mécanismes d’évaluation de la recherche et de l’innovation

Les membres du CIRST étudient l’histoire des politiques scientifiques, l’évaluation de la recherche et les indicateurs de mesure qui interrogent, entre autres, les critères et les normes de classification de la recherche. Pour tenir compte de l’internationalisation croissante de la science des analyses sont réalisées sur une diversité de pays (Chine, Brésil, Afrique du Sud, parmi d’autres), par l’étude des systèmes nationaux d’évaluation de la recherche et de ses modes de financement, et par l’ouverture des boîtes noires que constituent les outils classificatoires (du facteur d’impact aux altmetrics), en incluant les algorithmes sur lesquels ils reposent. 

Des projets interrogent aussi l’innovation comme catégorie de l’action publique en étudiant l’évolution des politiques d’innovation. Des projets élaborent des modèles d’analyse et des indicateurs pour les politiques publiques spécifiques aux écosystèmes d’innovation et alimentent des questionnements plus larges sur les visions et imaginaires sociotechniques au cœur des politiques et de la gouvernance de l’innovation, notamment pour l’intelligence artificielle.


Thème 2 : Les modes de production et de circulation des connaissances

La circulation des publications scientifiques est étudiée, tout comme leur impact sur l’émergence et la transformation des disciplines, de manière à informer et à alimenter d’autres travaux sur les déterminants sociodémographiques de la production de la recherche et sur la façon dont la structuration du marché de l’emploi universitaire façonne les trajectoires de recherche.

Pour ce faire, trois terrains de recherche sont priorisés : les contextes culturels et nationaux, l’interdisciplinarité, puis la science ouverte. Ces trois chantiers sont animés notamment au gré de l’évolution des politiques d’organismes subventionnaires et des transformations induites par le numérique. Au CIRST, ces questionnements s’inscrivent dans une réflexion collective sur les reconfigurations de l’écosystème de la recherche quant aux mécanismes de récompense, aux réseaux de collaboration et aux stratégies de positionnement d’acteurs privés (ex. : éditeurs commerciaux, réseaux sociaux de chercheurs…).


Thème 3 : La bibliométrie et les méthodes computationnelles : aspects épistémologiques

En plus de son expertise en bibliométrie, le CIRST développe des méthodes computationnelles et participe au débat quant à leurs enjeux sur le plan épistémologique. D’une part, l’Observatoire des sciences et des technologies (OST) maintient des bases de données sur les publications, les brevets, le financement de la recherche et les médias sociaux, qui permettent à bon nombre de nos membres de collaborer et d’avoir accès à des données de qualité rapidement mobilisables. D’autre part, s’appuyant sur le Bureau des initiatives numériques (BIN) et les outils qu’il développe, des projets mettent en œuvre, de manière critique et réflexive, des méthodes computationnelles aptes à renouveler l’étude de la production et de la circulation des connaissances. Ces démarches consolident l’expertise du CIRST en méthodes quantitatives, et impulsent des recherches plus fondamentales sur le traitement automatisé du langage naturel qui enrichissent et raffinent les manières de constituer et traiter les corpus documentaires. Divers travaux sur l’apport d’approches mixtes et sur le renouvellement des méthodes qualitatives centrées sur les données denses s’ajoutent à ces initiatives.

Membres
Projets en cours
Projets terminés

Fabiano Armellini

Polytechnique Montréal

Jean-Pierre Beaud

Université du Québec à Montréal

Catherine Beaudry

Polytechnique Montréal

Claudine Bonneau

Université du Québec à Montréal

François Claveau

Université de Sherbrooke

Pierre Doray

Université du Québec à Montréal

Yves Gingras

Université du Québec à Montréal

Pierre Canisius Kamanzi

Université de Montréal

Mahdi Khelfaoui

Université du Québec à Trois-Rivières

Vincent Larivière

Université de Montréal

Julien Larregue

Université Laval

Guillaume Latzko-Toth

Université Laval

Christophe Malaterre

Université du Québec à Montréal

Marie-Jean Meurs

Université du Québec à Montréal

Florence Millerand

Université du Québec à Montréal

Stéphane Moulin

Université de Montréal

Jonathan Roberge

Institut national de la recherche scientifique

Sophie Veilleux

Université Laval

Majlinda Zhegu

Université du Québec à Montréal