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Rendre sensible l’expérience de violence : La souffrance psychique dans les luttes contre les violences sexistes aux États-Unis, des années 1970 à #MeToo

Description

Dans l’une des rares analyses culturelles féministes qui traitent la campagne #MeToo comme un fait social à comprendre et non comme une nouvelle vague « naturelle » dans la marche vers le progrès féministe, la chercheuse féministe Eva Cherniavsky souligne que ce phénomène a deux dimensions interreliées : d’une part, il constitue une intervention politique qui souligne la vulnérabilité des femmes au harcèlement sexuel et à la violence sexuelle d’hommes en position de pouvoir dans la culture actuelle des entreprises et des institutions ; d’autre part, #MeToo offre un diagnostic de « l’état de la culture hétérosexuelle dans les États-Unis d’aujourd’hui » [Cherniavsky, 2019, p. 16]. Eva Cherniavsky s’inquiète cependant d’une imbrication de ces deux dimensions, c’est-à-dire de la tentative de saisir le pouvoir institutionnel à travers des rencontres interpersonnelles (entre auteurs et victimes), voire comme des rencontres de ce type, et juge cette réduction d’une dimension (politique) à [...]

Référence

Pache, S. (2022). Rendre sensible l’expérience de violence : La souffrance psychique dans les luttes contre les violences sexistes aux États-Unis, des années 1970 à #MeToo. Dans C. Cavalin, et al. (dir.), Les violences sexistes après #MeToo (p. 197-209). Presses des Mines.

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