Projets de recherche
Accompagner la gestion des données de recherche en phase active : une approche intégrée
Description
Les normes définissant l'excellence en recherche scientifique mettent aujourd'hui l'accent sur l'éthique, la reproductibilité des travaux et l'accessibilité des résultats. En témoigne la politique des trois Conseils fédéraux en matière de gestion des données de recherche (GDR). Cette évolution exige des chercheur.es en sciences humaines et sociales l'adoption de nouvelles pratiques, comme la rédaction d'un plan de gestion des données (PGD) avant de commencer leurs travaux. Cependant, ce PGD est souvent envisagé comme un exercice administratif plutôt qu'un outil efficace pour la conduite de la recherche. Cette perception est renforcée par l'absence de mécanisme encourageant son suivi au cours des projets. Les services d'accompagnement de la GDR en phase active de la recherche - entre rédaction du PGD et dépôt final des données - font généralement défaut, surtout lorsque l'application des bonnes pratiques nécessite des compétences informatiques. Finalement, la diversité des données, méthodes, disciplines, normes éthiques et légales, et types de chercheur.es appellent des expertises spécifiques.
Le projet « Accompagner la gestion des données de recherche en phase active : une approche intégrée » vise à pallier ces manques en créant un cadre de collaboration efficace entre spécialistes formés en informatique et sciences humaines et sociales, services d'aide à la GDR (recherche et bibliothèques), spécialistes des infrastructures de recherche numérique, et personnes utilisatrices. Ayant pour objectif général de renforcer la capacité de GDR en phase active, ses objectifs particuliers sont (O1) de mieux outiller les équipes de recherche pour leur application autonome des bonnes pratiques de GDR en phase active, (O2) de consolider les liens entre spécialistes des différents aspects de la GDR, et (O3) de créer des machines virtuelles répondant aux besoins en GDR active de la communauté des sciences humaines et sociales. L'accompagnement des membres de la communauté (O1) permettra, en particulier, à 18 équipes de l'Univ. de Sherbrooke, de l'Univ. du Québec à Chicoutimi, de l'Univ. du Québec à Montréal et du Centre interuniv. de recherche sur la science et la technologie, de bénéficier d'un suivi personnalisé. La sélection des équipes maximisera la diversité de leurs caractéristiques (statut des chercheur.es, sensibilité des données, méthodes utilisées et lien avec la recherche autochtone). L'animation de la communauté de pratique (O2) reposera sur 6 ateliers, un forum de discussion, une foire aux questions, des billets de blogue et la rédaction d'un rapport de synthèse en français et en anglais, diffusé largement et en libre accès. Le développement de machines virtuelles adaptées à la diversité des besoins (O3) permettra d'offrir aux équipes des environnements numériques distants clés en main, incluant des outils spécifiques à chaque équipe, des outils de stockage et de sauvegarde, respectant les principes de découvrabilité, accessibilité, interopérabilité et réutilisabilité, et garantissant autonomie et indépendance des propriétaires des données.
Le projet contribuera à améliorer les méthodes de recherche et les pratiques professionnelles en favorisant l'adoption durable des bonnes pratiques de GDR. La collaboration interdisciplinaire permettra la production de connaissances et d'outils technologiques adaptés à la diversité des contextes de recherche et respectueux des enjeux propres à la recherche autochtone.
Formation et perfectionnement professionnel seront au coeur des activités du projet, qui rejoindra plus de 200 personnes, majoritairement étudiantes mais aussi chercheur.es émergent.es, hautement qualifiées, spécialistes des bibliothèques et du soutien à la recherche, et partenaires de recherche autochtones.
Ce projet est réalisé avec un réseau de collaborateurs et collaboratrices :
- Alain Veilleux, Université de Sherbrooke
- Anik Landry, Université du Québec à Montréal
- Camille-Hélène St-Aubin, Université de Sherbrooke
- Chantal Guindi, Université de Sherbrooke
- Claude Thibeault, Université du Québec à Chicoutimi
- Cynthia Lisée, Université du Québec à Montréal
- Daniel Letendre, Université de Sherbrooke
- Jean-Benoit Cormier, Landry Université du Québec à Montréal
- Karl-Frédérik Bergeron, Université du Québec à Montréal
- Léon Robichaud, Université de Sherbrooke
- Mariane Maynard, Université de Sherbrooke
- Marie-Eve Ruest, Université du Québec à Chicoutimi
- Mireille Leger-Rousseau, Université de Sherbrooke
- Myriam Chabot, Université de Sherbrooke
- Rachid Belkouch, Université du Québec à Montréal
- Suzanne Talon, Calcul Québec
Financement
Connexion
CRSH
2022-05 - 2023-12