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Responsable : Éric Montpetit

Cet axe interroge les figures mouvantes de l’expert et des organismes producteurs d’expertise, ainsi que leur place, changeante et disputée, dans la délibération publique. Les rapports entre science et politique sont structurés par les inégalités épistémiques entre acteurs, mais les modalités de cette structuration sont sujettes à de vives polémiques. Les projets du CIRST précisent les différents visages de l’expert et des « politiques de l’expertise », en montrant les mutations structurelles qui modifient les usages publics de savoirs experts.

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Thèmes de recherche de l’axe 1

1.1 L’étude des experts eux-mêmes, c’est-à-dire des acteurs qui prétendent alimenter en savoirs experts le débat public et la décision politique.

  • 1.1.1 Portrait, politique et épistémique, d’organismes dispensateurs d’expertise non universitaires, comme les think tanks, les banques centrales, les commissions d’examen ou les bureaux de statistique.
  • 1.1.2 Histoire sociopolitique du rôle changeant de deux savoirs experts particuliers, la statistique et l’économie (y compris l’économie financière), dont le caractère technique s’est accentué avec le temps, transformant leur rôle public et leur rapport au politique. Ce volet inclut un fort volet comparatif, entre divers systèmes nationaux, mais aussi dans le temps, entre des environnements politiques libéraux, fascistes ou communistes.

1.2 L’analyse des usages publics de l’expertise.

  • 1.2.1 L’étude des usages de savoirs experts par les acteurs non savants (citoyens, décideurs, médias, lobbys) dans les processus de décision politique ou dans la sphère publique.
  • 1.2.2 L’identification des facteurs qui déterminent le poids réel des points de vue experts dans le débat public et la décision, incluant l’impact des technologies de l’information (circulation de données, outils participatifs) sur les termes du débat public et la participation citoyenne dans la décision fondée sur l’expertise.

1.3 La définition de moyens d’évaluation de la fiabilité des savoirs experts.

L’augmentation de la participation citoyenne dans la régulation politique de la technologie nécessite le design de modes de participation, de coconstruction ou de pratiques collaboratives. La définition de ces moyens implique :

  • 1.3.1 La formulation de critères normatifs de validité, pour fournir au public et aux décideurs des outils épistémologiques auxquels soumettre les prétentions d’organismes experts, ou pour offrir une grille d’analyse des rôles, légitimes ou illégitimes, des valeurs ou d’autres biais dans la détermination et la réception des savoirs experts.
  • 1.3.2 La formulation de bonnes pratiques en matière de participation aux débats experts, concernant tant le comportement attendu des acteurs experts que les structures favorisant la cohabitation de divers registres d’expertise.
Membres
Projets en cours
Projets terminés

Jean-Pierre Beaud

Université du Québec à Montréal

Ghyslain Bolduc

Cégep Édouard-Montpetit

Frédéric Bouchard

Université de Montréal

François Claveau

Université de Sherbrooke

Antoine Corriveau-Dussault

Collège Lionel-Groulx

Stéphane Couture

Université de Montréal

Pierre Doray

Université du Québec à Montréal

Vincent Duclos-Bélanger

Université du Québec à Montréal

Yves Gingras

Université du Québec à Montréal

Vincent Guillin

Université du Québec à Montréal

Lorna Heaton

Université de Montréal

Molly Kao

Université de Montréal

Alexandre Klein

Cégep André-Laurendeau

Vincent Larivière

Université de Montréal

Julien Larregue

Université Laval

Florence Millerand

Université du Québec à Montréal

Éric Montpetit

Université de Montréal

Pierre-Olivier Méthot

Université Laval

Mathieu Ouimet

Université Laval

Patrice Potvin

Université du Québec à Montréal

Julien Prud'homme

Université du Québec à Trois-Rivières

Jean-Hugues Roy

Université du Québec à Montréal